Le Commission centrale de l'enfance

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MOLIERE 2009
de la révélation théâtrale de l'année
"Enfant, je passais mes vacances d'été dans les colonies de vacances de la Commission centrale de l'enfance, cette association créée par les Juifs communistes français après la Seconde Guerre mondiale, à l'origine pour les enfants des disparus. Elles existèrent jusqu'au milieu des années 80. J'ai voulu raconter par bribes cette histoire, qui me revient par bouffées de souvenirs,  parfois confus, parfois étonnamment distincts : il y est question de conscience politique, de l'usure d'un espoir,  de règles strictes, d'idéologie tenace, de transgressions en tous genres, d'éveil des sens" David Lescot

 

Spectacle 57' + 37' de bonus :
entretien avec David Lescot et témoignages d'anciens de la CCE
 


PRESSE :

« Ah comme on l'aime, ce spectacle qui se glisse discrètement dans le printemps, comme une lettre inattendue, qui vous laisse souriant, ému, content ».
Le Monde, 30 mai 2008, Brigitte Salino

«On rangera à hauteur du Je me souviens de Georges Perec La Commission Centrale de l'Enfance de David Lescot.»
Le Nouvel Observateur, 29 mai 2008, Odile Quirot

« Accompagné d'une guitare électrique tchécoslovaque des années 60, David Lescot exhume les chants qui glorifiaient l'harmonie entre les peuples. [...]
David Lescot qui, tout du long, garde un ton léger, jamais ne sombre dans le pathos. »
Télérama Sortir, 11 juin 2008, Joshka Schidlow

« Les souvenirs remontent comme par bouffées au fil de ce récit profondément émouvant dans sa délicatesse et sa simplicité ».
Les Inrockuptibles, 17 juin 2008, Hugues Le Tanneur
 

 

Il y a des épopées graves et minuscules qui se racontent à voix basse, tête penchée. Comme si on ne savait que trop leur condition de petites choses précieuses et périssables. On en vient à se cacher au fond d'une cave, à s'asseoir devant des assemblées microscopiques et à murmurer son modeste racontage. Avec la prudence d'un poète. Ainsi, au printemps dernier, David Lescot, auteur et interprète de La Commission centrale de l'enfance, recevait-il qui le voulait dans les sous-sols de la Maison de la poésie (Paris). Composée de Juifs communistes, cette Commission, qui a réellement existé, avait pour objet d'organiser dans l'après-guerre les vacances, notamment, des enfants de parents juifs disparus au cours de l'Holocauste. Le petit Lescot lui-même fut embarqué dans l'aventure de ces colonies de vacances d'un autre âge. Un autre âge ? Celui de l'Internationale, du communisme, de la guerre et de sa mémoire multiple, de l'espérance, du monde coupé en deux, du monde qui forcément allait devenir meilleur... Avec trois fois rien, une histoire vraie arrivée à des gens vrais, une guitare électrique rouge, des accords pincés ou plaqués, un parler-chanter d'une simplicité biblique, un timbre clair et envoûtant, Lescot nous transporte au sein d'une espèce de compagnie humaine ba­roque, totalement anachro­nique, qui tremble et serpente à travers les noeuds que fait la grande histoire lorsqu'elle se mélange à la petite histoire.

 

Daniel Conrod    Telerama n° 3067 - 25 octobre 2008
 

Nonchalant, tout souriant, David lescot arrive avec sa guitare tchèque, qui, nous prévient-il, date de1964. Un souvenir de jeunesse, du temps où ses parents l’envoyaient dans l’une de ces colonies de vacances organisées par le parti communiste pour les enfants juifs. Avant lui, son père y était allé. Là bas David lescot écoutait Joan Baez et les contest songs du temps. On lui apprenait des chansons dans le droit fil de la bonne pensée. Un peu comme chez les scouts, mais franchement plus à gauche. De toute façon, ayant réalisé dès son plus jeune âge qu’il est essentiel de ne jamais rien prendre pour argent comptant, de toujours chercher l’autre côté des choses, ses chances de se laisser embrigader étaient minimes. D’autre part, c’est sans doute là qu’est née sa passion pour la musique : il ne peut s’en passer, elle habite entièrement son œuvre. Il se souvient, il raconte, se confie, gratte tendrement sa vieille guitare rouge, chante, installe une ambiance de cabaret rêveur, attire la complicité tout autant que le rire. Défilent les airs et les chansons que l’on croyait oubliés, les histoires de balades, de soirées rigolardes, avec les copains, les surveillants. Et lui au milieu, le regard déjà bien acéré, qui observait, examinait, saisissait l’instant, en pointait les failles. Alors aujourd’hui dans son récit (Molière 2009 de la révélation) se rejoignent une forme de nostalgie souriante et d’humour mélancolique, se mêlent finesse et tendresse. Un rare enchantement.

Colette Godard

 

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