Identité, laïcité, confusion…
Hier 9 décembre, journée nationale de la laïcité, débat public à la Mairie du XXè arrondissement à Paris. 150 à 200 personnes venues entendre divers orateurs sur le thème de la laïcité, fondement de la République. Interventions de bonne tenue et puis débat avec la salle… Et là, ça se gâte ! Tout arrive : les mosquées qui débordent de fidèles dans les rues, les mères musulmanes qui accompagnent les sorties scolaires avec un voile sur la tête, la demande faite aux enseignants de ne pas faire de contrôles les jours de fêtes religieuses… Les uns réclament une laïcité quasi intégriste : hors de toute préoccupation religieuse, quelle qu’elle soit. Les autres en appellent à tenir compte de la réalité des religions : après tout, les vacances scolaires sont bien organisées autour des fêtes religieuses catholiques…
Le débat devient totalement affectif, émotif, agressif, baignant dans l’atmosphère délétère de confusion provoquée par les discours du Président de la République sur l’importance du fait religieux, par le vote suisse sur les minarets, par le débat lancé sur l’identité nationale…
J’avoue n’avoir jamais connu une telle atmosphère de sous-entendus haineux, de rejet de l’autre, de confusion et d’exclusion. Gare !
Les idées nauséabondes que l’extrême droite a développées depuis plusieurs décennies sont en train de devenir sinon majoritaires du moins totalement « décomplexées ». Les responsables politiques qui attisent ce débat de manière incontrôlée, irresponsable et manipulatrice, jouent avec le feu. Il se peut qu’un jour ils s’y brûlent eux-mêmes !