En vrac
Lancée il y a une semaine sur ce blog, ma proposition pour faire du "104" à Paris une "Cité des arts et de l'enfance" semble recueillir un écho très favorable. Plus de 200 signatures rapidement. A tous ceux qui le peuvent, je conseille de faire suivre et d'expliquer. Seule une mobilisation conséquente me semble susceptible de pousser à un véritable débat public sur cette question. A vos claviers ! A vos amis...
Un page spécifique est consacrée à l'affaire désormais.
Coup de pub
Ne ratez pas, demain jeudi 26 novembre à 22h45 sur ARTE
Un très beau film consacré à l'aventure du Théâtre du Soleil et au parcours d'Ariane Mnouchkine. Le DVD sort illico !
Et le prochain spectacle en janvier.
Camus au Panthéon ?
C'est la dernière trouvaille de notre Président de la République : faire entrer Albert Camus au Panthéon. Le philosophe Michel Onfray lui adresse une lettre (au Président, pas à Camus!) cinglante que je vous conseille vivement de lire. Cela commence comme ça :
"Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Vous venez de manifester votre désir d'accueillir les cendres d'Albert Camus au Panthéon, ce temple de la République au fronton duquel, chacun le sait, se trouvent inscrites ces paroles : "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". Comment vous donner tort puisque, de fait, Camus fut un grand homme dans sa vie et dans son oeuvre et qu'une reconnaissance venue de la patrie honorerait la mémoire de ce boursier de l'éducation nationale susceptible de devenir modèle dans un monde désormais sans modèles.
De fait, pendant sa trop courte vie, il a traversé l'histoire sans jamais commettre d'erreurs : il n'a jamais, bien sûr, commis celle d'une proximité intellectuelle avec Vichy. Mieux : désireux de s'engager pour combattre l'occupant, mais refusé deux fois pour raisons de santé, il s'est tout de même illustré dans la Résistance, ce qui ne fut pas le cas de tous ses compagnons philosophes. De même, il ne fut pas non plus de ceux qui critiquaient la liberté à l'Ouest pour l'estimer totale à l'Est : il ne se commit jamais avec les régimes soviétiques ou avec le maoïsme.
Camus fut l'opposant de toutes les terreurs, de toutes les peines de mort, de tous les assassinats politiques, de tous les totalitarismes, et ne fit pas exception pour justifier les guillotines, les meurtres, ou les camps qui auraient servi ses idées. Pour cela, il fut bien un grand homme quand tant d'autres se révélèrent si petits.
Mais, Monsieur le Président, comment justifierez-vous alors votre passion pour cet homme qui, le jour du discours de Suède, a tenu à le dédier à Louis Germain, l'instituteur qui lui permit de sortir de la pauvreté et de la misère de son milieu d'origine en devenant, par la culture, les livres, l'école, le savoir, celui que l'Académie suédoise honorait ce jour du prix Nobel ?...Lire la suite