Clowns et saltimbanques
Docteurs es Clowns !
Voir aussi le DVD "Les Deux voyages de Jacques Lecoq", diffusion CNDP.
Incroyable mais vrai. Il sera désormais possible de passer à l’Université une « licence professionnelle » de clown ! La nouvelle est aujourd’hui publiée dans Le Monde.
On imagine déjà les commentaires : où sont passées nos universités d’antan ? Y aura-t-il un master, puis un doctorat ? Quels seront les critères d’obtention du diplôme ? Faire rire le jury ? Se prendre un «bide» phénoménal ? Mais alors, tout le monde sera reçu !
Qui enseignera : des clowns professionnels, des universitaires bouffons ? Quel sera le programme : acrobatie, maquillage, pratique d’un instrument de musique, batailles de mousse à raser… ? Dans quels locaux : les couloirs de l’université ? L’amphithéâtre André Malraux ? Et pour quels débouchés professionnels : clown de cirque, de théâtre, de télévision, de maison de retraite, d’hôpital ? Y aura-t-il des spécialisation ? Certains pourront-ils obtenir le diplôme par la célèbre VAE (validation des acquis de l’expérience), je pense ici à quelques candidats à l’élection présidentielle…
Trèves de plaisanterie, la chose est sérieuse. En témoignent les porteurs de ce projet, que je respecte fortement : la Maison des arts du cirque et des arts du clown, à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) et l’Université de Lyon II, représentée par Jacques Bonniel, maître de conférence et collaborateur occasionnel de l’Observatoire des politiques culturelles. Que du beau monde !
On imagine déjà les commentaires : où sont passées nos universités d’antan ? Y aura-t-il un master, puis un doctorat ? Quels seront les critères d’obtention du diplôme ? Faire rire le jury ? Se prendre un «bide» phénoménal ? Mais alors, tout le monde sera reçu !
Qui enseignera : des clowns professionnels, des universitaires bouffons ? Quel sera le programme : acrobatie, maquillage, pratique d’un instrument de musique, batailles de mousse à raser… ? Dans quels locaux : les couloirs de l’université ? L’amphithéâtre André Malraux ? Et pour quels débouchés professionnels : clown de cirque, de théâtre, de télévision, de maison de retraite, d’hôpital ? Y aura-t-il des spécialisation ? Certains pourront-ils obtenir le diplôme par la célèbre VAE (validation des acquis de l’expérience), je pense ici à quelques candidats à l’élection présidentielle…
Trèves de plaisanterie, la chose est sérieuse. En témoignent les porteurs de ce projet, que je respecte fortement : la Maison des arts du cirque et des arts du clown, à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) et l’Université de Lyon II, représentée par Jacques Bonniel, maître de conférence et collaborateur occasionnel de l’Observatoire des politiques culturelles. Que du beau monde !
Je ne peux m’empêcher de penser à Jacques Lecoq, exceptionnel chercheur et pédagogue à qui l’on doit le renouveau du clown dans le monde, qui fit en 1962 la grande révolution en incitant chacun de ses élèves à partir à « la recherche de son propre clown », contre toutes les scléroses et les caricatures de la fonction clownesque. Que penserait-il de cette initiative, lui qui se méfiait avec une telle force de toute théorisation universitaire sur les affaires du corps et de la création, et qui plaçait l’expérience pédagogique clownesque en fin de seconde année, comme l’une des plus exigeante qui soit ? Nous avions eu ensemble de longues conversations sur ce thème, que l'on retrouve dans son livre Le Corps poétique.
Il se trouve que j’ai rencontré avant-hier mon ami Alain Gautré, grand spécialiste de la chose clownesque, qui me disait son envie de clarifier un peu les idées et les pratiques dans ce domaine. Vas-y Alain… il y urgence !
Voir aussi le DVD "Les Deux voyages de Jacques Lecoq", diffusion CNDP.