Article R 416-7
Avant-hier. Nous allons voir « Homme pour homme » au Théâtre de la Ville. Arrivée en voiture sur la place du Châtelet. Il pleut et il fait nuit. Je dépose des amis. Je m’en vais ranger ma bagnole. Coup de sifflet. Police nationale ! « Garez-vous là » (derrière un fourgon). « Savez-vous pourquoi je vous arrête ? » « Pas le moins du monde : j’ai ma ceinture, j’ai mis mon clignotant, je n’ai écrasé personne, ni refusé une priorité, je ne téléphonais pas au volant, je n’ai (encore) rien bû… » « Vos feux de brouillards sont allumés ». Surprise ! Je ne m’en étais pas rendu compte. Sans doute l’étaient-ils depuis plusieurs jours, il y avait du brouillard en Anjou… Soit ! Ils sont éteints illico et m’attend à une petite réprimande. « Vos papiers ! Merci, je m’en vais rédiger votre contravention » Et voilà notre fonctionnaire de Police qui se rend dans son fourgon et y reste… une demi-heure ! Le temps pour moi de l’observer, lui et ses collègues, fumant quelques cigarettes, tranquilles ! Le temps aussi de gamberger sur la loi anti-tabac qui interdit aux chauffeurs de poids lourds de fumer dans leurs cabines, considérés comme des lieux de travail. Retour du quidam. Moi, passablement énervé de l’attente. 90 € d’amende ! Quand on vous dit que nous sommes dans les temps de « tolérance zéro » ! Et de racket maximum. Je ne peux contester l’infraction. Elle correspond effectivement à l’article R-416-7 du code de la route. Mais je me suis fendu d’une petite lettre au :
Ministre de l’Intérieur, service de la tolérance zéro et de la République irréprochable.
« …Je vous remercie de me faire savoir si les fourgons de Police sont exemptés d’appliquer la loi sur le tabac et s’il est normal de faire patienter le contribuable que je suis pendant les pauses cigarette, pour leur infliger une contravention qui, certes, relève du code de la route, mais semble bien disproportionnée à l’infraction commise et ne causant aucun trouble à quiconque ? En cette période de tolérance zéro et de République irréprochable, voici le numéro d’immatriculation du fourgon. Merci de votre compréhension. »
Je vous donnerai la réponse, si elle arrive !
Ministre de l’Intérieur, service de la tolérance zéro et de la République irréprochable.
« …Je vous remercie de me faire savoir si les fourgons de Police sont exemptés d’appliquer la loi sur le tabac et s’il est normal de faire patienter le contribuable que je suis pendant les pauses cigarette, pour leur infliger une contravention qui, certes, relève du code de la route, mais semble bien disproportionnée à l’infraction commise et ne causant aucun trouble à quiconque ? En cette période de tolérance zéro et de République irréprochable, voici le numéro d’immatriculation du fourgon. Merci de votre compréhension. »
Je vous donnerai la réponse, si elle arrive !