Le désir et la règle
A peine ai-je rédigé le papier précédent sur le DVD "Du jeu au théâtre", que mon ami Bernard Grosjean, directeur de la compagnie Entrées de jeu, m'adresse une information concernant la publication dans le dernier numéro de la revue des
d'un texte récent de Philppe Meirieu "Le désir et la règle" concernant la place du jeu dans l'éducation.
" Pour l'enfant qui rentre à l'école, «on ne joue plus, on travaille ! » Certaines positions font effectivement du jeu à l'école une hérésie : une régression et un non-sens aux regards des finalités scolaires.
Mais raisonner ainsi, c'est ignorer le vrai statut du jeu : c'est confondre le jeu et l'infantile. Or, l'infantile n'est pas le jeu, c'est la suppression, ou, au moins, la dilution, de la frontière entre le jeu et le non-jeu. L'infantile, c'est le jeu permanent et sans véritable règle... Ce n'est donc pas le jeu ! L'infantile, c'est réduire le monde à un gigantesque jouet, objet de notre toute-puissance. A cet égard, grandir, c'est se délivrer de l'infantile et, dans un même mouvement, renoncer à être le centre du monde, cesser de croire que nous pou¬vons commander au monde en le soumettant en permanence à nos désirs, découvrir l'altérité et entrer en relation avec elle, s'associer à des pairs, confronter son point de vue aux leurs pour accéder progressivement à l'objectalité.."
A l'heure de la grande inquiétude sur la nécessaire évolution du système éducatif et sur la place de l'art et de la sensibilité dans les parcours de formation, il importe de rappeler avec force que le jeu ne s'oppose pas au travail, que les langages symboliques sont essentiels à la construction de la personnalité. Ce que fait Philippe Meirieu, comme toujours, avec conviction et pertinence.
La revue est ici
Signaler aussi la publication des Actes du colloque "La culture, c'est pas du luxe", auquel j'ai eu le plaisir de participer.
d'un texte récent de Philppe Meirieu "Le désir et la règle" concernant la place du jeu dans l'éducation.
" Pour l'enfant qui rentre à l'école, «on ne joue plus, on travaille ! » Certaines positions font effectivement du jeu à l'école une hérésie : une régression et un non-sens aux regards des finalités scolaires.
Mais raisonner ainsi, c'est ignorer le vrai statut du jeu : c'est confondre le jeu et l'infantile. Or, l'infantile n'est pas le jeu, c'est la suppression, ou, au moins, la dilution, de la frontière entre le jeu et le non-jeu. L'infantile, c'est le jeu permanent et sans véritable règle... Ce n'est donc pas le jeu ! L'infantile, c'est réduire le monde à un gigantesque jouet, objet de notre toute-puissance. A cet égard, grandir, c'est se délivrer de l'infantile et, dans un même mouvement, renoncer à être le centre du monde, cesser de croire que nous pou¬vons commander au monde en le soumettant en permanence à nos désirs, découvrir l'altérité et entrer en relation avec elle, s'associer à des pairs, confronter son point de vue aux leurs pour accéder progressivement à l'objectalité.."
A l'heure de la grande inquiétude sur la nécessaire évolution du système éducatif et sur la place de l'art et de la sensibilité dans les parcours de formation, il importe de rappeler avec force que le jeu ne s'oppose pas au travail, que les langages symboliques sont essentiels à la construction de la personnalité. Ce que fait Philippe Meirieu, comme toujours, avec conviction et pertinence.
La revue est ici
Signaler aussi la publication des Actes du colloque "La culture, c'est pas du luxe", auquel j'ai eu le plaisir de participer.