LA QUESTION CENTRALE
Naviguant sur le site de l'UNSA Education, membre du Forum permanent pour l'éducation artistique, je découvre un entretien avec Jean-Pierre Changeux *
Extrait :
Quelle est pour vous la question centrale de l'éducation?
L’égalité des chances est centrale : donner à chaque enfant les moyens de participer à un apprentissage, celui qui convient à ses dispositions cérébrales, à un moment précis de son évolution. La difficulté est de trouver une éducation commune mais ouverte qui utilise au mieux les dispositions cérébrales de chacun. Expérimenter, voir, s’ouvrir au monde sont essentiels. Les enfants sont avides de connaître, il faut leur offrir une nouveauté de qualité. L’éducation artistique de la sensibilité et de la rigueur est essentielle. Le cerveau crée spontanément. L’enfant dans ses dessins rend visible ce qui l’occupe à l’intérieur de lui-même. C’est l’opposé de l’autisme. Cette ouverture au monde, aux autres est un enrichissement individuel mais également une formation à la vie sociale. Il faudrait que les éducateurs essayent de faire une synthèse harmonieuse entre les sciences de l’homme et la neurobiologie. Il existe un lien de causalité profond entre l’organisation biologique et la fonction. C’est le programme de la neuroscience, c’est ce que nous avons à comprendre.
* Jean-Pierre Changeux est chef de l’unité de neurobiologie moléculaire et de l’unité de récepteurs et cognition septembre. Il consacre ses travaux à la biologie du système nerveux. Professeur au Collège de France, il développe la « neuroesthétique » s’interrogeant sur les relations entre l’activité artistique, la conscience et l’organisation cérébrale. Il est membre de l’Académie des sciences. Il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques destinés au grand public dont « L’Homme neuronal » (1983), « Raison et Plaisir » (1994), « L’Homme de Vérité » (2002). Passionné par l’Art, il est commissaire général de l’exposition de Nancy « La lumière au siècle des Lumières et aujourd’hui ».
Extrait :
Quelle est pour vous la question centrale de l'éducation?
L’égalité des chances est centrale : donner à chaque enfant les moyens de participer à un apprentissage, celui qui convient à ses dispositions cérébrales, à un moment précis de son évolution. La difficulté est de trouver une éducation commune mais ouverte qui utilise au mieux les dispositions cérébrales de chacun. Expérimenter, voir, s’ouvrir au monde sont essentiels. Les enfants sont avides de connaître, il faut leur offrir une nouveauté de qualité. L’éducation artistique de la sensibilité et de la rigueur est essentielle. Le cerveau crée spontanément. L’enfant dans ses dessins rend visible ce qui l’occupe à l’intérieur de lui-même. C’est l’opposé de l’autisme. Cette ouverture au monde, aux autres est un enrichissement individuel mais également une formation à la vie sociale. Il faudrait que les éducateurs essayent de faire une synthèse harmonieuse entre les sciences de l’homme et la neurobiologie. Il existe un lien de causalité profond entre l’organisation biologique et la fonction. C’est le programme de la neuroscience, c’est ce que nous avons à comprendre.
* Jean-Pierre Changeux est chef de l’unité de neurobiologie moléculaire et de l’unité de récepteurs et cognition septembre. Il consacre ses travaux à la biologie du système nerveux. Professeur au Collège de France, il développe la « neuroesthétique » s’interrogeant sur les relations entre l’activité artistique, la conscience et l’organisation cérébrale. Il est membre de l’Académie des sciences. Il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques destinés au grand public dont « L’Homme neuronal » (1983), « Raison et Plaisir » (1994), « L’Homme de Vérité » (2002). Passionné par l’Art, il est commissaire général de l’exposition de Nancy « La lumière au siècle des Lumières et aujourd’hui ».