Transmettre, dans quel but ?
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Transmettre, dans quel but ?
sur l’art, la culture, l’éducation
Nous sommes entrés dans la bataille de l’imaginaire, le grand chambardement, temps troublés où le monde se transforme sous nos yeux, sans que personne ne puisse prédire des lendemains qui chantent, ni même qui fredonnent. Tout change, tout évolue, tout se transforme. Avec les technologies de la communication, le temps et l’espace ne cessent de se réduire ; avec la mondialisation des échanges, le travail se fait rare ; avec les flux migratoires et les métissages, les identités sont incertaines ; avec l’Europe élargie, les frontières se dissolvent ; avec la crise du capitalisme, le réchauffement de la planète, les délocalisations, la démographie, l’individualisme triomphant, Internet, les intégrismes religieux... j’en passe ! Le monde accélère. Rien ne sera plus jamais comme avant ! Une telle mutation anthropologique constitue, pour le champ de l’art et de la culture, comme pour celui de l’éducation, à la fois une chance et une crainte. C’est une chance pour l’émergence d’un monde nouveau, ouvert à toutes les créations et aux inventions du possible, à tous les métissages de formes, à la diversité culturelle si longtemps revendiquée. Mais c’est aussi la crainte de ne rien maîtriser de l’avenir, de voir exploser les valeurs et les codes sociaux qui fondent notre vivre ensemble, de constater le retour des pires régressions, de laisser se diluer le sens même du travail accompli depuis plusieurs décennies, notamment depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le relativisme menace aujourd’hui autant que l’académisme le faisait hier. Dans ce contexte général, deux questions centrales nous sont posées. Quelle éducation ? Quelle culture ?