Paris sur scène
Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture, n’a rien compris – ou ne veut rien comprendre – à la problématique et aux enjeux de l’éducation artistique et du spectacle jeunes publics. Il y a sept ans, déjà, la direction des affaires culturelles de la vile de Paris me commandait une étude/proposition sur le théâtre du spectacle jeunes public dans la capitale. Après huit mois de travail, un texte était remis qui définissait les enjeux généraux et traçait quelques pistes de développement sur ce sujet. L’adjoint au maire chargé de la culture me recevait alors – un quart d’heure, pas plus !- n’ayant manifestement même pas jeté un œil sur le document ni sur la version synthétique de quelques pages pourtant rédigée à son intention. Depuis, silence ! Rien ne bouge.
Dans un entretien à la Scène (n°51), il affirme aujourd’hui que l’offre artistique en direction des jeunes publics serait largement suffisante dans la capitale – voyez le Châtelet le dimanche matin ou tel théâtre privé qui « offre » des places à 15 euros pour les enfants ! Diable !
La réalité est autrement désastreuse. A l’exception de quelques efforts isolés, au Dunois, au TEP, dans quelques autres espaces, la vérité est que le mouvement artistique international du spectacle en direction de l’enfance n’a aucune place dans Paris. Ni aide à la création, ni lieu de recherche, ni lieux de diffusion, ni travail de formation des accompagnateurs, ni événement public sur le thème digne d’une capitale. Rien ! Le désert, malgré quelques oasis méritants. A Montréal, à Bruxelles, des aventures significatives se mènent depuis des années. A Paris, le néant ! Pire, si l’on en croit notre adjoint, il aurait désormais un projet de « salle immatérielle » pour permettre aux enfants d’assister – sur ordinateur – aux spectacles auxquels ils ne peuvent prétendre en direct. Voilà une bonne idée : puisque les enfants ne peuvent aller au théâtre, ouvrons une « salle immatérielle ». Et pour ceux qui n’ont pas de quoi manger, un « restaurant immatériel » fera l’affaire : ils verront de loin ce que d’autres ont dans leurs assiettes ! Pourquoi pas aussi des « vacances immatérielles » – on passera des films sur la mer pendant que d’autres se baignent ! A pleurer !
Seul espoir, cet autre argument avancé par notre élu concernant la direction des théâtres : au bout de dix ans, les responsables des théâtres devraient passer la main, dit-il. Nul n’est propriétaire de sa charge. On ne doute pas qu’il s’appliquera à lui-même cette vérité, peut-être même plus vite et que d’autres approcheront bientôt ces questions avec une réflexion nouvelle.
Dans un entretien à la Scène (n°51), il affirme aujourd’hui que l’offre artistique en direction des jeunes publics serait largement suffisante dans la capitale – voyez le Châtelet le dimanche matin ou tel théâtre privé qui « offre » des places à 15 euros pour les enfants ! Diable !
La réalité est autrement désastreuse. A l’exception de quelques efforts isolés, au Dunois, au TEP, dans quelques autres espaces, la vérité est que le mouvement artistique international du spectacle en direction de l’enfance n’a aucune place dans Paris. Ni aide à la création, ni lieu de recherche, ni lieux de diffusion, ni travail de formation des accompagnateurs, ni événement public sur le thème digne d’une capitale. Rien ! Le désert, malgré quelques oasis méritants. A Montréal, à Bruxelles, des aventures significatives se mènent depuis des années. A Paris, le néant ! Pire, si l’on en croit notre adjoint, il aurait désormais un projet de « salle immatérielle » pour permettre aux enfants d’assister – sur ordinateur – aux spectacles auxquels ils ne peuvent prétendre en direct. Voilà une bonne idée : puisque les enfants ne peuvent aller au théâtre, ouvrons une « salle immatérielle ». Et pour ceux qui n’ont pas de quoi manger, un « restaurant immatériel » fera l’affaire : ils verront de loin ce que d’autres ont dans leurs assiettes ! Pourquoi pas aussi des « vacances immatérielles » – on passera des films sur la mer pendant que d’autres se baignent ! A pleurer !
Seul espoir, cet autre argument avancé par notre élu concernant la direction des théâtres : au bout de dix ans, les responsables des théâtres devraient passer la main, dit-il. Nul n’est propriétaire de sa charge. On ne doute pas qu’il s’appliquera à lui-même cette vérité, peut-être même plus vite et que d’autres approcheront bientôt ces questions avec une réflexion nouvelle.