Mon Avignon
Voilà, c’est fait.
Mon 44è festival d’Avignon dans les pattes !
Dix jours dans la Cité des Papes, plutôt bonne cuvée…
Rien de transcendant, mais un travail honnête et plutôt de bonne tenue. Une ville toujours aussi vivante. Des rencontres toujours sympathiques de quelques amis que je ne retrouve qu’une fois par an, au détour d’une ruelle, d’un colloque ou dans la cohue d’un spectacle… Et quelques temps forts, pour moi : les projections de notre film sur Philippe Avron et la rencontre avec lui à la Maison Jean Vilar, les expositions d’Agnès Varda (sur le TNP, sur les Justes), la galerie de portraits de la Comédie Française à la Fondation Lambert, « Le silence des communistes » (Jean-Pierre Vincent pourrait faire un feuilleton : « le silence des socialistes », « le mutisme des centristes », « le bégayement des trotskistes »…), « Insideout » de Sasha Waltz, « Hansel et Gretel » dans le « off »… Je suis passé à côté de René Char et de quelques autres spectacles… Frustration inévitable.
J’ai retrouvé mes amis des CEMEA, toujours sur le pont ; j’ai admiré la verve de mon ami Robin Renucci défendant avec vigueur l’éducation populaire devant le secrétaire général de la CGT (pour la première fois en Avignon !). J’ai dîné amicalement avec une bande (gang) de québécois toujours aussi sympathiques… Notre débat sur « Quelle culture en Sarkozie ? », mené par les éditions de l’attribut, fut de bonne tenue. Bref, un Avignon passablement agréable. Hormis la rencontre débat du PS dont le niveau de réflexion me laissa bouche béé. Heureusement, il y eut Catherine Trautmann et Jean Viard pour relever un peu la qualité de la discussion. Le chemin sera long, très long, d’une rénovation annoncée. Je crois que j’ai compris, ce matin-là, pourquoi je suis resté sans cesse en dehors du jeu partisan. Avec raison…
Reste que cet événement avignonnais est unique au monde, extraordinaire, fragile, indispensable et salutaire… au croisement de la création, du plaisir et de la pensée. A l’année prochaine !
PS : Cette fois, c’est définitif.
L’oizeau s’éloigne de son blog jusqu’en septembre.
Bel été !